Nous écrire fondation@uvsq.fr
Nous appeler 01 39 25 78 39
FAIRE UN DON

Université de Versailles-Saint-Quentin : cette chercheuse travaille sur sa propre maladie : l’amyotrophie spinale

Valérie Robin, chercheuse de l’équipe biothérapies des maladies du système neuromusculaire de l’UVSQ a reçu un soutien pour poursuivre ses recherches sur l’amyotrophie spinale.

« Vous avez sauvé deux ans de salaire d’un chercheur », a souligné Yves Fouchet, président de la Fondation UVSQ, à l’intention de son mécène, le Crédit agricole d’Ile-de-France.

Une nouvelle génération de molécules

Jeudi dernier, une convention de mécénat portant sur une somme de 130 000 euros a été signée entre les deux entités pour financer le projet de recherche de Valérie Robin sur l’amyotrophie spinale.
Aucun traitement curatif n’existe à ce jour pour cette maladie caractérisée par une atrophie des muscles.

« Il s’agit d’une maladie génétique neuromusculaire rare, causée par la dégénérescence de motoneurones de la moelle épinière », présente Valérie Robin, elle-même atteinte par cette maladie, ce qui l’oblige à circuler en fauteuil-roulant. « Elle touche près d’un nouveau-né sur 6 000. » 50 % en meurent avant d’avoir atteint l’âge d’un an, et il nexiste à ce jour aucun médicament sur le marché.

La jeune scientifique fait partie de l’équipe biothérapies des maladies du système neuromusculaire de l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Cette unité, dirigée par Luis Garcia, se situe dans un laboratoire de 1 300 m2 réparti sur trois étages au cœur du campus des sciences de la santé Simone-Veil, à Montigny-le-Bretonneux.

Un espoir pour les jeunes patients

« Il n’y a pas d’horaires. On peut très bien finir nos journées à 17h30 comme à 23 h ! », explique-t-elle concernant le fonctionnement en laboratoire.

Cette aide financière permettra à Valérie Robin de poursuivre sa recherche pré-clinique sur une nouvelle génération de molécules synthétiques innovantes, représentant une piste thérapeutique très prometteuse.

Son objectif est de prévenir les effets négatifs de la maladie chez les jeunes patients, et leur éviter d’entrer en situation de handicap lourd avec perte d’autonomie.

« Je travaille sur ce projet, qui me tient particulièrement à cœur, depuis 2013. C’est très long la recherche, explique-t-elle. Nous sommes d’ailleurs les seuls à travailler avec cette molécule. Celle-ci passe la barrière hématoencaphalique, ce qui permet une biodistribution totale dans tout le corps ».

Si les souris servent pour l’heure de cobayes, Valérie ne désespère pas de passer aux essais sur l’homme dans les années à venir. « Des essais cliniques viennent de démarrer aux Etats-Unis », indique la scientifique, qui suit avec attention les recherches de ses confrères outre-Atlantique.

De son côté, la Fondation UVSQ, qui fête ses cinq ans, continue d’œuvrer « pour développer les partenariats de l’université »« Nous devrions atteindre le million d’euros de dons très prochainement », espère ainsi Yves Fouchet, son président.

Des dons sont toujours possibles afin de soutenir les recherches de Valérie Robin et de son équipe sur l’amyotrophie spinale.

 

Article paru dans l’Actu.fr le 16/10/2017